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Une paire d'entraves gallo-romaines trouvée à Famechon (Somme)

[article]

Année 1976 8 pp. 12-13

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UNE PAIRE D'ENTRAVES

GALLO-ROMAINES

TROUVEE A FAMECHON (Somme)

par D. et E. VERMEERSCH*

12

Lors de l'ouverture d'une ballas- tière en 1972, qui permit la découverte d'une villa gallo-romaine dans le marais communal de Famechon, (Somme) (1), M. BOULLE, maire de la commune, trouva dans les déblais, parmi de nombreux objets métalliques, deux paires d'entraves gallo-romaines en assez bon état.

Ces deux paires d'entraves furent l'objet d'une restauration, et l'une d'entre elles est actuellement exposée au Musée de Picardie à Amiens.

Notre présentation s'attachera donc aux entraves conservées à Fa- mechon par M. Michel BOULLE.

Bien que les entraves soient des pièces relativement rares, plusieurs exemplaires similaires à celles de Famechon sont connus (2).

Les entraves de Famechon sont des exemples classiques d'entraves à bracelets mobiles, composées d'une boîte cadenas et de son anse, de deux boucles (ou bracelets) mobiles reliées à l'anse par deux anneaux, et d'un pêne à ressort (Fig. 1).

Les mesures des entraves conservées à Famechon sont les suivantes :

— boîte : long. 50 mm

— anse : long. 1 25 mm

— boucles : larg. int. max. 77 mm ; long. int. max. 72 mm

— anneaux : long. 45 à 55 mm.

Le système de fermeture

Fig. 1 : Schéma
Fig. 1 : Schémamoremore

• 5, rue G. BIZET 60200 COMPIEGNE ** G.A.E.A. Campus. Chemin du Thil 80000 AMIENS (1) Les recherches archéologiques sur le site gallo-romain et hallstattien de Famechon (Somme) D. et E. VERMEERSCH - R. A.O. n° 6- 1 975 p. 40-43. (2) J. SIRAT, les entraves gallo-romaines de Rhus, Bulletin Archéologique du Vexin Français, n° 5, 1969, pp. 105 à 108. Les entraves de Breteuil (Eure); L. COUTIL, Archéologie gauloise, gaJIo-romaine, fran- que et carolingienne, t. IV, p. 253. M.L. ARMAND-CAILLAT et A. AUDIN, les entraves antiques trouvées en Bourgogne et dans le Lyonnais, R.A.E., t. XIII, 1 962, fasc. 1 et 2. Le cadenas de Taviers (Belgique) ; Ch. LEVA, le site gallo-romain de Taviers, Annales de la Société Archéologique de Namur, t. XLIX.

La longueur maximale de l'ensemble boucle + anneaux est de 100 mm. Le développement maximum des entraves est de 310 mm.

Ces dimensions sont très réduites. Les boucles serrent les chevilles et provoquent une gêne qui peut aller jusqu'à la douleur. D'autre part, le développement maximum des entraves ne permet nullement de marcher.

La comparaison de ces dimensions avec les mesures d'autres entraves connues et de même type n'apporte que des nuances sur la taille, qui doit être adaptée à l'individu subissant les entraves, et sur la possibilité d'immobilisation du sujet — totale ou partielle. Le développement maximum de 280 à 290 mm des entraves de Rhus, tout comme celui des entraves de Famechon, contraint l'individu à l'immobilité totale, faute d'équilibre en station verticale, alors que le développement de 470 mm des entraves du Musée de Tournus permet un système plus souple.

FERMETURE:

description et hypothèse de fonctionnement.

La boîte cadenas est parallélépipédi- que surmontée d'une anse ouverte permettant le passage des anneaux

et dont la tête comporte une ouverture rectangulaire adaptée aux dimensions du pêne.

La conception de l'intérieur de la boîte où une cloison longitudinale de dimension inférieure à la boîte forme deux chambres qui communiquent — l'une pour le pêne, l'autre pour la clé — ne permet l'ouverture du cadenas que par une introduction adéquate de la clé.

Le pêne, d'une longueur totale de 70 mm, comporte un ressort divisé en trois lamelles, malheureusement mal conservées, qui verrouillent les entraves en se détendant à l'intérieur de la boîte (Fig. 1).

L'entrée réservée à la clé, de dimension restreinte, est située à l'opposé de celle du pêne. L'emplacement et la dimension de cette entrée ne permettent que d'envisager l'emploi d'une clé coudée.

L'absence de la clé et le mauvais état de conservation des lamelles du ressort nous empêchent de connaître le mécanisme exact de la serrure. Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées.

Dans le cas le plus simple, les trois lamelles du ressort sont d'égale longueur. On introduit d'abord le panneton simple, dont la longueur est égale à la largeur des trois lamelles. On redresse la clé. On positionne le

Fig. 1 : Schéma (M. des N. MIEZE).

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